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12 février 2021

COVID-19 : Nos auteurs et nos autrices s’expriment !

Nous avons invité nos auteurs et nos autrices à écrire une phrase sur ce qu’évoque pour eux et elles la crise de la COVID-19.

Voici les mots de ceux et de celles qui ont répondu à cette invitation. Ils et elles nous livrent des messages d’espoir, des inspirations, des impressions ou des opinions, qui portent à réfléchir en ces temps incertains.

D’autres mots s’ajouteront à mesure que nous les recevrons.

Bonne lecture !

*

Pierre-Luc Bélanger :
« C’est à notre tour d’être l’oiseau en cage qui regarde entre les barreaux, voit le soleil et sait que bientôt il sera libre de nouveau. » 

Jean Boisjoli :
« Nous nous parlons à pas feutrés, aux aguets des premières lueurs de l’aube. » 

Hélène Bouchard : 
« parc d’hivernage
l’attente de la délivrance
là aussi »

Lisa Carducci :
« Un oiseau passe et disparait

Les étoiles cèdent à l’aube
La vie – à la fois tout et rien»

Lucie Chéné :
« Profitons de notre imaginaire, de nos rêves et de nos souvenirs, pendant cette pause planétaire, pour nous nourrir et faire de chaque jour d’isolement un voyage en nous-mêmes. » 

Éric Charlebois : 
« prendre le temps de sentir se comprimer l’espace les enfants dans la chaleur de différentes maisonnées d’un même voisinage gagnent enfin / en simultané / à cache-cache et à la tag » 

Nane Couzier :
« agenda vide

silence profond des heures
et des jours » 

Julie Delorme :
« Si le virus contraint l’humain au huis clos, il ne pourrait jamais emprisonner l’art, car l’art est liberté. » 

Marie Dupuis :
« Les arcs-en-ciel aux fenêtres, maillons d’une grande chaîne de solidarité. »

Christine Gilliet :
« covid-dix-neuf

travailler plus encore
masque sur la peur »

Roxanne Lajoie :
« Il fait un temps de tourterelle triste / je ne bouge plus / retiens mon souffle / un cardinal s’est posé dans l’érable nu à ma fenêtre. »

André Lamontagne :
« Il faudra se créer une nouvelle mémoire, le temps de l’épidémie, une chronique de l’incertitude pour ne pas oublier et recommencer comme si rien n’était. »

Jacqueline Landry : 
« Au cœur de la détresse, il reste l’amour, la gentillesse, la bravoure, le courage et l’espoir: un bouclier contre la peur qui nous ramène à l’essentiel. »

Hélène Leclerc :
«  printemps 2020
soudain que des dimanches 
au calendrier » 

Yvon Malette :
« Et si Camus avait encore raison : « Il y a chez l’homme plus de choses à admirer que de choses à mépriser »?»

Jocelyne Mallet-Parent : 
« En ces temps de distanciation / Brimant toute communication / Heureusement qu’il nous reste l’écriture / Pour ne pas sombrer dans la déconfiture. / Pandémiquement vôtre. » 

Daniel Marchildon :
« Quelqu’un m’a suggéré d’écrire La troisième guerre de Toronto.  L’arrière-petit-fils du boxeur franco-ontarien, Napoléon Bouvier, un militaire torontois, revient de l’Irak et se trouve confronté à l’ennemi invisible, la COVID-19… »

Monia Mazigh :
« S’ennuyer est devenu désuet. Une chose du passé, une chose que nos vies n’encouragent plus ou ne permettent plus. On est jugé en fonction du nombre d’heures travaillées et certainement pas par celui passé à regarder par la fenêtre ou à ne rien faire. » 

Christian Milat : 
« Si seulement le SARS-CoV-2 pouvait devenir un vaccin contre les virus du fanatisme, de la discorde et de la guerre ! » 

Karen Olsen :
« Avec toutes les distractions mondaines à l’écart, en quarantaine tout ce qui nous entoure prend une couleur, une saveur et une dimension que nous avions presque oubliées. » 

Gabriel Osson : 
« Quand les maux nous affligent et nous emprisonnent, il ne reste que les mots pour définir le contour de nos vies. Ils sont les remparts pour contrer la solitude et les hérauts porteurs d’espoir de meilleurs lendemains. »

Hélène Poirier :
« Une main offre une fleur… c’était avant la grande fièvre. Désormais, l’amitié est une main qui pense à une fleur. » 

Pierre Raphaël Pelletier : 
« On ne perd rien / à sentir le souffle d’un silence / porté par un poète qui joue avec les mots / dans la foulée de l’espoir / à croire à l’humain dont le temps / saura faire sa plus belle chanson. »

Lyne Richard :
« La vie d’avant, couchée au creux de la main, comme un œuf fragile. »

Louise Royer :
« Par les temps qui courent, quand le corps est forcé de réduire son rayon d’action, il est délicieux de laisser son esprit s’évader dans un monde imaginaire et sans frontières celui d’un bon roman. » 

Michel Pleau :
« Nous avons beaucoup de questions, mais le vrai paysage et la première lumière vont revenir et nous serons là. »

Paul-François Sylvestre : 
« Si la lecture brise la solitude en temps normal, les mots sont des compagnons encore plus fidèles dans des périodes de confinement. »

François Théorêt :
« ville en quarantaine
sur la porte verrouillée

un arc-en-ciel »

Robert Viau :
« Un virus infiniment petit nous pousse dans nos derniers retranchements, met à nu nos illusions et rabote notre orgueil de centre de l’univers. »

Mylène Viens : 

« Cette pandémie nous aura peut-être éloignés les uns des autres, mais elle nous aura soudé les cœurs. »