Le vieil homme sans voix de Didier Leclair
Un homme âgé, reclus dans une maison de retraite luxueuse de Toronto, qui a été jadis riche et séducteur, fête ses quatre-vingts ans en compagnie de ses trois ex-femmes, ainsi que de son fils et de son petit-fils. Ayant perdu la parole depuis quelque temps, il se contente de regarder les unes et les autres gesticuler autour de lui et se bousculer notamment pour lui demander des faveurs.
Au fil du récit, on comprend que son mutisme serait lié à la peine causée par la disparition de sa sœur, une grande sœur qu’il a beaucoup aimée et dont il n’a plus de nouvelles depuis vingt-cinq ans, mais qu’il continue d’espérer retrouver grâce aux services d’un détective privé. La gestion de ses affaires et de ses relations conjugales/familiales, la compagnie de quelques résidentes et les traitements de dialyse qu’il doit subir forment la trame de son quotidien, qu’il nous raconte avec une lassitude mêlée d’humour et d’ironie.
Didier Leclair est né à Montréal de parents d’origine rwandaise. Après avoir passé son enfance en Afrique, il fait des études de Lettres à l’Université Laurentienne, à Sudbury, et s’établit à Toronto. Lauréat du Prix Trillium en 2001 pour son premier roman, Toronto, je t’aime, il a été finaliste du Prix du Gouverneur général en 2004 pour Ce pays qui est le mien. Deux autres de ses œuvres, Le soixantième parallèle et Pour l’amour de Dimitri, ont été en lice pour le Prix Trillium en 2010 et 2015. Le vieil homme sans voix est son neuvième roman.
Collection Indociles