Gilles Lacombe
Gilles Lacombe est né en 1946 et a grandi dans la basse-ville d’Ottawa.
Il a étudié au Petit Séminaire et à l’université d’Ottawa où, suite à de multiples péripéties, il a obtenu un doctorat en lettres françaises en 1990. Il a commencé à dessiner et à faire de la peinture en 1970 et continue à le faire à ce jour. Il s’adonne au dessin en noir et blanc, à la peinture à l’aquarelle ou à l’acrylique, au collage et aux œuvres en matériaux multiples. Depuis quelques années, il fait également de la photographie. Ses œuvres ont été exposées surtout dans la région d’Ottawa, mais aussi à Toronto, à la ville de Québec et à San Miguel de Allende au Mexique. La collection des livres d’artiste de la Bibliothèque nationale du Canada s’est procuré 4 de ses livres.
Il a publié 17 livres, surtout des recueils de poèmes, souvent accompagnés d’illustrations dont il est l’auteur. Certains de ses livres ont été finalistes ou lauréats de prix littéraires. Il a enseigné au Département de français de l’université d’Ottawa à titre de professeur à temps partiel environ une trentaine d’années. Il a publié environ une vingtaine d’articles dans la revue Liaison, surtout des recensions de recueils de poèmes, mais aussi d’expositions d’œuvres d’art. Il a exercé les fonctions de correcteur et de directeur de la collection poésie aux éditions L’Interligne. Il a voyagé souvent en Amérique latine, maintes fois au Mexique où il se rend encore pour y passer l’hiver, et aussi en Équateur et au Pérou. Il poursuit aujourd’hui ses travaux artistiques, conjuguant littérature et arts visuels, peinture et poésie, parfois de façon séparée, parfois en les réunissant dans des livres d’artiste. Il s’adonne également à la céramique.
Si le texte suivant du critique Louis Bélanger décrit assez précisément sa poésie, il peut aussi s’appliquer à ses œuvres visuelles, dessins, peintures et photos : … l’immanence spirituelle de la nature qui inspire sa poésie n’est pas tributaire de mythologies anciennes, mais de mystères intrinsèquement liés aux lieux, aux objets mêmes. Cette métaphysique aux accents animistes s’exprime dans le passage de la contemplation initiale des choses à la redéfinition de leur acception reçue, comme si celles existantes avaient perdu leur pouvoir d’appréhension du monde…comme s’il existait en quelque lieu, en quelque temps, une rumeur inédite n’attendant que son dévoilement au détour d’un vol d’oiseau, d’un geste, du vent, somme toute, de la coïncidence qui en révèlerait modestement un fragment.
Les commentaires de François Paré, visant la poésie, peuvent également s’adresser à l’œuvre visuelle : «…l’œuvre poétique de Gilles Lacombe élabore, à petites touches, une patiente méditation sur le sacré. L’ensemble des 17 recueils publiés à ce jour…sont…un signe de la ténacité et de l’importance de cet écrivain franco-ontarien ! »