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La vérité au risque de l’outrage, l’authenticité au risque de l’intransigeance : tels sont peut-être les aspects les plus provocants de ce premier recueil du poète Vincent Madore. En parcourant ces poèmes à lire en pleine rue, on accepte d’écouter l’artiste, le temps d’un accident, nous confier ses passions et sa haine. Verts, jaunes ou rouges, les poèmes de Vincent Madore sont de véritables tableaux où perce souvent l’ironie. Le poète ne fait pas de concessions et insulte ceux qui mentent, trahissent, salissent, oublient, s’illusionnent ou vendent leur âme. Mais l’ouvrage se veut avant tout une ode à la lucidité, arme redoutable pour lutter contre l’indifférence et affirmer l’existence d’une poésie francophone en dehors du cercle habituel : « Nous voilà », conclut-il simplement. Et on ne peut qu’ajouter « bien présents ».