En contrepoint: les figures de l'île
Auteur: Margaret Michèle Cook
Tout lecteur que vous êtes, si vous entendez chuchoter le ciel, c’est que vous y êtes. Où ? Sur l’île. Cette île est exigeante. Elle demande à ses lecteurs de ne pas se comporter en touristes ou en flâneurs, mais en aventuriers, en découvreurs sur les traces de Christophe Colomb, que vous l’exploriez avec vos cinq sens grands ouverts. On y fait la découverte d’une femme, qui pourrait être une sirène ; on y rencontre un homme, il pourrait être le botaniste du dix-huitième siècle Carl von Linné ; elle est nature, il est civilisation. Par contre, les deux recensent chacun à leur façon la faune et la flore et les beautés intrinsèques de l’île. Dans ce microcosme à fleur d’eau, la vie qu’elle soit oiseau, plante ou couleur, règne tel un absolu de la beauté. « Dans l’énigme première de [s]on identité, [elle] resplendi[t]. » (page 31) On s’y aventure comme dans une anatomie géographique, armé d’un stylo, de papiers, de notre oeil d’ornithologue et de nos mains d’herboriste, mais il faut se méfier de la tentation de devenir égoïste, de se l’approprier… La découverte doit rester pure, sinon il y aura tempête ou destruction. L’aventure-lecture est à ce prix.